Cette stratégie a pourtant été dénoncée dès 2015, dans un rapport de Francis Delattre, alors sénateur : elle permet certes de réaliser des économies considérables mais entraîne des ruptures d'approvisionnement de plus en plus fréquentes. Pendant l'épidémie, nous avons fait face à une véritable pénurie, qui a obligé à une gestion restrictive de la distribution de masques et à des commandes tardives et urgentes. Nous devons revoir notre politique de gestion des stocks, d'autant que la crise peut durer et que d'autres menaces sanitaires sont à prévoir. Envisagez-vous un changement de doctrine et, si oui, lequel ?
Il convient de souligner le rôle majeur joué par les collectivités locales, notamment les régions : elles ont souvent été plus réactives pour approvisionner les hôpitaux et les professionnels de santé, quand bien même il s'agissait d'une responsabilité de l'État. Quelle est la participation de l'État au financement de leurs actions ? La question se pose car la date de prise en charge a été fixée au 13 avril, alors que beaucoup de commandes ont été passées auparavant pour faire face à la crise. En outre, le barème et le référentiel sont largement insuffisants.