Le programme 204 « Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins » comporte des moyens consacrés à la politique de prévention en santé à destination des jeunes.
Par leur âge charnière entre l'enfance et l'âge adulte, les jeunes et les adolescents sont une population clé en termes de santé publique, et je me réjouis de constater que le projet de loi de finances pour 2018 réaffirme leur importance en permettant le financement de politiques et d'actions spécifiques pour la réduction des pratiques à risque, la lutte contre les addictions, la santé sexuelle, la santé mentale, ou encore la réduction des inégalités territoriales de santé, notamment dans les quartiers prioritaires.
Dans ce contexte, je m'interroge sur les actions à destination des jeunes contre l'usage nocif d'alcool. Les derniers chiffres publiés par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES), en 2015, sont particulièrement alarmants. En dix ans, la proportion des 18-25 ans qui ont connu au moins une ivresse dans l'année est passée de 33 à 46 %, et elle a presque doublé pour ceux qui en ont connu au moins trois, passant de 15 % à 29 %. Un quart des 15-25 ans a expérimenté au moins une fois dans l'année des comportements d'alcoolisation massive, plus connu chez nos voisins anglo-saxons sous le terme de binge drinking. Ces pratiques, directement dommageables pour la santé des jeunes, favorisent les attitudes violentes, les agressions sexuelles et les accidents de la route.
Madame la ministre, comment cette problématique est-elle appréhendée aujourd'hui dans les politiques de prévention-santé destinées aux jeunes ? Constituera-t-elle un axe structurant du futur plan contre les drogues et les conduites addictives, qui couvrira la période 2018-2023 ?