Intervention de Gabriel Serville

Réunion du mardi 7 novembre 2017 à 21h00
Commission élargie : finances - affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville :

Madame la ministre, vous connaissez les énormes difficultés que rencontre le centre hospitalier Andrée-Rosemon de Cayenne. Depuis des années déjà, élus et personnels de santé tirent la sonnette d'alarme pour dénoncer l'état catastrophique de l'offre publique hospitalière en Guyane. Incapacité à faire face aux créances à cause d'une trésorerie en permanence dans le rouge, vétusté des locaux et sous-effectif chronique figurent parmi les maux dont souffre l'hôpital de Cayenne qui doit, en plus, composer avec l'absence de nombreuses unités de soins et de spécialités médicales et chirurgicales.

Dans ce contexte compliqué, le personnel a obtenu le 9 juin dernier, au prix d'une grève de deux mois, la signature d'un protocole d'accord historique qui non seulement prévoit cent dix recrutements, mais promet également la transformation de l'établissement en centre hospitalier régional universitaire, ainsi que la création de centres hospitaliers à Saint-Georges et à Maripasoula, deux communes du littoral, éloignées et isolées, qui n'en sont pas moins de vrais bassins de vie.

La décision inattendue du Président de la République de ne plus construire d'hôpital à Maripasoula a semé le doute quant à la volonté du Gouvernement de mettre en place l'intégralité des mesures pourtant négociées alors qu'il était déjà en responsabilité. Six mois plus tard, les acteurs locaux ne peuvent cacher leurs inquiétudes quant à la concrétisation de cet accord, et l'on constate, de fait, un regain de tension au sein de l'hôpital de Cayenne.

Madame la ministre, lorsque nous l'interrogeons sur la qualité des soins dispensés, l'État nous répond par des chiffres en exigeant, étonnamment, des retours sur investissement. Pour l'heure, de nombreux fournisseurs de l'hôpital envisagent de déposer le bilan à cause des retards de paiement. Aussi, sans ignorer l'augmentation des crédits de la mission 183, qui répond à une vraie demande sociale d'ordre humanitaire et sanitaire, notamment en Guyane, je vous remercie de bien vouloir m'éclairer sur l'état d'avancement de l'application de l'accord du 9 juin 2017, ainsi que sur sa traduction budgétaire dans le PLF pour 2018.

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