Intervention de Jean-Michel Clément

Séance en hémicycle du mardi 26 mai 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Relance économique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Clément :

À mon tour de vous interroger, madame la secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie et des finances. Nous avons appris hier par un communiqué de presse que les règles de prise en charge du chômage partiel allaient changer au 1er juin : l'État et l'UNEDIC n'assureront que 60 % de la rémunération brute des salariés, contre 70 % actuellement.

L'activité partielle est au coeur de notre système de soutien aux entreprises dont l'activité est ralentie ou à l'arrêt. Son évolution est souhaitable, mais doit être adaptée finement. Un problème demeure : la prise en charge des salariés quand la reprise ne pourra être totale. L'engagement de l'État et de l'UNEDIC est-il amené à évoluer encore, et, si oui, selon quel calendrier ?

La période qui s'ouvre est celle de tous les dangers : nous allons devoir faire face à une vague de faillites et de licenciements. Or, si le chômage partiel se transforme en chômage tout court, le pari sera perdu.

La phase du confinement imposait une réponse économique massive et rapide. La période actuelle requiert des réponses tout aussi rapides, mais adaptées – par branche, par secteur, je dirais presque par entreprise.

Le Président de la République dévoile aujourd'hui un plan de soutien au secteur automobile – il en a déjà été longuement question. Mi-mai, des annonces ont concerné les acteurs du tourisme. Vous nous avez prévenus qu'un plan de relance interviendrait, mais pas avant septembre. Pour nous, l'urgence nous impose d'agir sans attendre et en associant autant que possible les partenaires sociaux à la démarche.

Ainsi, une multitude de plans doivent être lancés, par secteur ou en fonction des caractéristiques – je pense par exemple aux entreprises adaptées, dépendantes de donneurs d'ordre gravement affectés par la crise sanitaire.

Il est urgent que la reprise permette enfin un tournant écologique et social qui tarde tant. Nous ne pouvons recommencer comme avant. Faisons de cette crise l'occasion de faire émerger de nouveaux modèles de développement dans tous les secteurs de notre économie, car c'est de là que viendront les emplois et la croissance de demain. Êtes-vous prête à vous engager dans cette voie ?

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