Monsieur le ministre de l'économie et des finances, l'industrie textile française souffre depuis de longues années. Après Naf-Naf et le groupe Vivarte, une nouvelle grande enseigne de la distribution textile se trouve en très grande difficulté.
L'entreprise Camaïeu, comme La Redoute et Jules, est un symbole industriel de ma circonscription de Roubaix-Wattrelos, et plus largement du versant nord-est de l'agglomération lilloise. L'annonce de son dépôt de bilan est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, dans un territoire où le taux de chômage est l'un des plus élevés de France, et dont les indicateurs sociaux sont au plus bas.
Outre les centaines d'emplois menacés directement par cette annonce, des milliers d'autres pourraient être mis en péril en cas de fermeture de Camaïeu, en raison de son implantation historique dans ma circonscription. Moi-même, jeune étudiante, j'y ai travaillé pour financer mes études – nous sommes des milliers dans ce cas.