La crise sanitaire que nous avons vécue, et qui n'est d'ailleurs pas achevée, a révélé et mis à l'honneur des hommes et des femmes – là est l'essentiel– , qui, par leur dévouement et leurs compétences, ont su faire face aux problèmes d'organisation du système de santé et des établissements d'accueil et des soins. Voilà ce que je retiendrai de cette période.
Monsieur le rapporteur, vous voulez développer des solidarités : nul ne peut vous le reprocher, surtout qu'elles ont été essentielles dans l'histoire de la santé, des hôtels-Dieu et des hospices. Elles étaient indispensables, à une époque où les pouvoirs publics ne prenaient pas en charge l'organisation du système de santé.
Bien évidemment, ce geste de solidarité est tout à fait louable, mais je m'interroge : comment sera-t-il organisé ? Le nombre de personnes qui se mobiliseront sera-t-il suffisant ? Comment seront affectés les chèques-vacances entre les établissements publics et privés, les hôpitaux, les EHPAD et les structures d'aide à domicile ? Beaucoup d'interrogations demeurent, quelle que soit la générosité du geste.
Ce dispositif ne peut pas remplacer ce qu'attendent les personnels des établissements, à savoir non seulement des primes et des médailles, gratifications insuffisantes, mais une véritable reconnaissance de leurs métiers difficiles, des carrières et du besoin d'une organisation nouvelle de l'hôpital.
C'est dire combien je ne peux être qu'à vos côtés dans cette démarche, qui n'est cependant qu'une petite goutte d'eau dans un océan. Nous voudrions que soient réglées les vraies difficultés du système sanitaire et social. Il faut que par votre voix, madame la ministre, même si ce sujet ne relève pas de votre portefeuille, le Gouvernement nous assure que tout sera mis en oeuvre, grâce à des moyens financiers importants discutés dans le Ségur de la santé, pour que cette reconnaissance soit efficace et pérenne.