La réponse est oui, archi-oui. Il est tout de même singulier que beaucoup défendent désormais cette réforme pour laquelle je me suis tant battu, en insistant systématiquement – vous le vérifierez dans les comptes rendus – sur deux points. Tout d'abord, ce n'est pas le budget qui guide la politique, mais la politique qui guide le budget. Ensuite, je me souviens avoir dit à ce même micro que cette réforme était évidemment plus facile à faire en période de création massive d'emplois et d'enrichissement global des ménages, mais qu'elle était encore plus nécessaire en cas d'inversion de la tendance – ce que je ne souhaitais pas – car elle permettrait d'offrir un filet de sécurité aux Français.
En politique, la cohérence est la première des priorités. Encore une fois, je vous dis oui et archi-oui : cette réforme aura lieu. Elle est déjà prête ; je devais la lancer le 15 mars pour une entrée en vigueur le 1er avril. Le directeur de la CNAF, la caisse nationale des allocations familiales, dont je salue les équipes qui ont accompli un travail fantastique, m'a demandé de reporter cette date car la réforme nécessite un accompagnement par les agents de la caisse qui, cela va de soi, ont été mis à rude épreuve pendant toute la période du confinement, y compris pour garantir la continuité de l'appui social.
Un décret a donc été pris qui m'impose d'appliquer cette réforme avant la fin de l'année ; mon objectif – je ne saurais être plus clair – est d'y parvenir dès l'automne, car elle est encore plus importante dans le contexte actuel.