Alors que la vie économique française reprend peu à peu son cours, des questions se posent à nous, pouvoirs publics, sur la manière dont nous voulons construire l'avenir. La lutte contre le changement climatique, déjà amorcée au cours de cette législature, fait en particulier l'objet d'une grande attente de la part des Français.
J'ai donc choisi de vous interroger sur l'avenir de la construction dans notre pays, et plus particulièrement sur l'écoconstruction et la place du bois dans le bâtiment de demain. La filière du bois a toute sa place dans les objectifs de décarbonation du Green Deal européen, que le Gouvernement a raison de soutenir ardemment. Elle est au croisement d'une économie durable, circulaire et locale, et doit être le fer de lance de notre relance immobilière.
Pour 16 millions d'hectares de bois, cette filière emploie en France 440 000 personnes ; à titre de comparaison, l'Allemagne emploie un million de personnes pour 11 millions d'hectares. Ces chiffres doivent non nous décourager mais nous faire prendre conscience du potentiel formidable de notre pays en matière de bois.
À l'instar des pays d'Europe du Nord par exemple, nous devons développer notre culture de construction en bois. Cela devra sûrement passer par une adaptation des normes à ce type d'ouvrage, comme par une structuration de la filière grâce à des investissements et des actions fortes de l'État.
Faire réussir la filière bois est un défi pour les générations futures, et c'est essentiel pour notre environnement. Cela mérite une approche interministérielle. En ce qui concerne vos prérogatives, comment mettre l'écoconstruction au coeur de l'élaboration des bâtiments de demain, notamment en laissant une part importante au bois dans la construction future ? Cela pourrait aussi soutenir la relance.