… entraînant un manque criant pour les professionnels qui se trouvaient en première ligne de la lutte contre le virus.
De nombreuses infirmières et infirmiers libéraux ont dû s'adapter en allant jusqu'à créer quasiment leur propre système de collecte de dons, en s'adressant à la population et aux entreprises locales. Les solidarités ont fonctionné et il a souvent été répondu à ces appels. Malheureusement, la quantité de matériel collecté n'a pas toujours été suffisante. Il est important de tirer des leçons de cette crise, de se féliciter des réussites, bien sûr, et des nombreuses manifestations de solidarité qui ont permis qu'émerge une vraie capacité résilience sur nos territoires. Mais il est aussi important de signaler ce qui n'a pas fonctionné, ou ce qui s'est déroulé de façon moins satisfaisante, afin de comprendre les raisons des dysfonctionnements et de faire évoluer nos pratiques.
Je tiens donc particulièrement, monsieur le secrétaire d'État, à vous interroger à ce sujet : pourquoi les dons ont-ils été redistribués aux hôpitaux, conduisant à un approvisionnement insuffisant des infirmiers libéraux – en tout cas dans mon territoire ? Nous devons tenir davantage compte de ces professionnels dont l'action de proximité a été et sera toujours essentielle pour lutter contre cette crise – peut-être aussi contre les prochaines – , et d'une façon générale pour agir au bénéfice de la santé publique.