Dans ma région des Pays de la Loire, il semble que les interruptions volontaires de grossesse entre douze et quatorze semaines d'aménorrhée, c'est-à-dire durant les deux dernières semaines du délai légal, soient plus nombreuses que dans les autres régions de métropole. Une IVG n'est jamais facile à vivre pour la femme qui y a recours, a fortiori lorsque celle-ci a lieu à la fin du délai légal. Le confinement lié à l'épidémie de covid-19 a duré huit semaines, soit une grande partie du délai durant lequel il est possible de procéder à une IVG. Il est donc à craindre que cette période ait remis en cause le droit à l'avortement prévu par la législation, aussi je souhaite savoir si ce droit a continué d'être effectif pendant la période, et comment.
Par ailleurs, la question de l'interruption volontaire de grossesse renvoie à celle des différents modes de contraception existants, qui peuvent éviter des grossesse non désirée. La prévention est importante ; notre collègue Jeanine Dubié a eu l'occasion de le dire tout à l'heure. Se pose donc la question de la diversification des méthodes de contraception proposées.
Si la contraception féminine est développée, la contraception masculine, quant à elle, est réduite, voire confidentielle. Les hommes sont relativement déresponsabilisés sur le sujet qui commence tout juste à émerger au sein des couples. Or les femmes ne doivent pas être les seules à supporter la responsabilité et le poids de la contraception. Aussi, madame la secrétaire d'État, je souhaite savoir si vous prévoyez des mesures pour encourager, favoriser et développer la contraception masculine.