Les conséquences économiques et budgétaires de la crise du covid-19 sont sans précédent. Le remboursement de notre dette publique, laquelle atteint désormais 121 % du PIB – bien plus que ce qui avait été envisagé au départ – , s'annonce long et complexe. Au total, 450 milliards d'euros d'aides et de garanties de l'État – fonds de solidarité, prêts garantis par l'État, recours à l'activité partielle – ont été alloués. Ces mesures étaient bien évidemment nécessaires, car nous nous devions d'aider les entreprises, les commerces, mais aussi les ménages les plus fragilisés par la crise.
Dans ce contexte, permettez-moi de m'étonner du titre que vous avez choisi pour ce débat : comment la sincérité et le rétablissement des finances publiques depuis 2017 favorisent-ils le soutien à l'économie dans la crise du covid-19 ? Prétendre que nos finances publiques sont sincères et rétablies depuis 2017 est particulièrement présomptueux. Rappelons comment les récents budgets ont été construits : la dernière loi de financement de la sécurité sociale repose sur un déficit de 5,4 milliards d'euros ; le coût des mesures « gilets jaunes » est estimé à 17 milliards ; la loi de finances pour 2020 prévoyait déficit est de 2,2 % du PIB. Il vaudrait donc mieux éviter de donner des leçons d'équilibre des finances publiques.
Je m'interroge sur les moyens qui seront employés pour rembourser cette dette colossale. En ce qui concerne les hausses d'impôt, le groupe Les Républicains demande leur arrêt pendant au moins un an.