Bien sûr qu'on peut trouver d'autres compromis, monsieur Coquerel ! On peut poursuivre la densification, mais la vérité, c'est que les objectifs sont parfois contradictoires. Chacun peut l'entendre et la tâche de la politique est de résoudre ces contradictions.
Je suis donc d'accord avec vous, monsieur le député, comme avec la plupart de vos collègues qui se sont exprimés, sur la nécessité d'aller vers un monde nouveau et une économie décarbonée, et de programmer des dépenses et des recettes fiscales qui nous permettent d'y arriver ; mais les choses sont un peu plus compliquées que des slogans et à la fin, choisir, c'est toujours renoncer à quelque chose. Si l'objectif premier est l'environnement, et qu'on a défini ce qu'il était, le Gouvernement est prêt à ce débat : c'est pour cela qu'il conçoit pour la première fois un budget qui permettra, je l'espère, une discussion autre que comptable. Mais à la fin, il faut quand même choisir – parfois, choisir un autre monde – et expliquer aux gens les raisons de ce choix.