Nous venons de le rappeler : la France est engagée depuis 2011 dans une stratégie de réduction des déficits publics. Toutefois, de 2011 à 2017, cette réduction a surtout été recherchée par une augmentation à due concurrence des prélèvements obligatoires. En d'autres termes, au lieu d'avoir le courage d'agir sur l'efficacité des dépenses, les gouvernements successifs ont préféré faire payer aux Français l'immobilisme. Cette politique a eu des conséquences sur la croissance française, comme cela vient d'être rappelé. La stratégie que nous avons soutenue consiste au contraire à réduire le déficit tout en réalisant des réformes structurelles courageuses, profondes, et en baissant les impôts afin de rendre du pouvoir d'achat.
Pour la suite, monsieur le secrétaire d'État, la crise du covid-19 fait vivre à nos finances publiques un choc important ; nous en convenons tous. Pourtant, les avis diffèrent sur la façon de gérer ce choc à partir de maintenant : certains entendent faire payer aujourd'hui la hausse des dépenses aux ménages et aux entreprises. Pensez-vous qu'il faille abandonner la politique qui porte ses fruits depuis 2017 ? Une augmentation des impôts des ménages et des entreprises ne risquerait-elle pas, au contraire, de tuer dans l'oeuf une éventuelle reprise ?