Votre question me permet, monsieur le député, de revenir sur la manière dont nous avons répondu à la crise et dont nous allons continuer de le faire.
Le troisième PLFR, qui vous sera présenté à partir de demain en commission par Gérald Darmanin et Bruno Le Maire et que j'aurai l'honneur de présenter au Sénat jeudi matin, viendra compléter le financement des dispositifs mis en place par les deux premiers. Il s'agit de recalibrer les crédits consacrés au financement du chômage partiel, de confirmer l'augmentation très forte, engagée par le deuxième PLRF, des crédits consacrés au fonds de solidarité et de pérenniser les divers outils que nous avons créés – je pense notamment à ceux qui permettent à l'État de prendre des participations dans le capital d'entreprises stratégiques.
Ce troisième PLFR présente la particularité d'ajouter aux mesures visant à répondre en urgence à la crise, que nous avons proposé au Parlement d'adopter au travers des deux premiers, de premières mesures de relance, ou de résilience. Le projet qui sera présenté demain en conseil des ministres consacre plus de 40 milliards d'euros au financement des dispositifs sectoriels visant à accompagner l'industrie automobile, la restauration ou l'hôtellerie ou encore l'aéronautique, entre autres dispositifs déjà annoncés.
Il traduira aussi notre volonté de commencer à travailler sur les moyens de garantir les ressources des collectivités, comme je l'ai indiqué en réponse à l'orateur précédent. J'aurais pu ajouter en réponse à M. Corbière qu'au-delà des dépenses de fonctionnement, ce troisième PLFR prévoit aussi 1 milliard d'euros supplémentaires pour soutenir l'investissement des collectivités. Vous qui appelez de vos voeux une relance structurelle, vous pourrez constater demain que ce troisième PLFR accroît les moyens que l'État consacre à l'investissement général à hauteur de plus de 10 % sur l'année, soit une augmentation très significative.
Tout cela sera financé par les fruits de ce que nous créerons, c'est-à-dire la croissance. Je le répète, notre ligne n'est pas d'augmenter les impôts, ni des entreprises ni des ménages, mais de créer de la richesse, encore et toujours, pour tenir nos engagements et rembourser notre dette.