Ma seconde question porte sur les forces de l'ordre. Monsieur le secrétaire d'État, vous avez récemment indiqué souhaiter une plus grande implication de la police municipale aux côtés de la police nationale afin de lutter contre les rodéos motorisés. Vous avez même parlé d'un continuum d'action.
Comme vous le savez sans doute, dans la majorité des cas, ce continuum existe déjà. Localement, tout le monde s'est engagé pour combattre ce fléau : associations, riverains, bailleurs sociaux, médiateurs, police municipale, justice. Cela fait beaucoup de monde. À titre d'exemple – je l'avais déjà donné en 2018 – , dans ma circonscription, la procureure et les commissaires divisionnaires avaient, dès avant l'adoption de la loi, mis sur pied des dispositifs pour pallier l'absence d'outils juridiques efficaces. Vous imaginez bien que les acteurs locaux se parlent, échangent entre eux. Quid de ce continuum ? Va-t-on vers un bouleversement des missions dévolues à la police municipale ? Je m'interroge sur les conséquences de ce possible changement.
D'autres pistes mériteraient, à mon avis, d'être explorées, comme la vidéoprotection, l'aménagement urbain, l'utilisation de drones, le dialogue avec les jeunes publics, notamment dans le cadre de temps d'échanges en milieu scolaire, ou par l'intermédiaire d'un partenariat avec la Fédération sportive de la police nationale sur la conduite de motocross. On peut aussi envisager un partenariat avec les bailleurs sociaux, pour que ces derniers puissent signaler d'éventuels stockages d'engins motorisés non homologués – comme on l'observe aujourd'hui dans certains quartiers. Examinons les dispositifs conçus en concertation et déjà expérimentés par les acteurs locaux.