Il était utile de légiférer pour lutter contre les rodéos, dont la pratique explose : ils se répandent jusque dans nos campagnes et dans les villes moyennes. Le caractère obligatoire, sauf motivation contraire, de la confiscation de la moto ou du quad constitue un élément essentiel. Nous savons qu'il existe un vrai marché de location de ces engins ; leur saisie est la seule mesure réellement efficace.
Cependant la loi ne réglera pas la question à elle seule. Il faut replacer le problème dans son contexte. Contrairement aux jeunes des campagnes, ceux des villes n'ont pas d'espaces à leur usage ; ils sont enfermés dans le béton. L'incivisme se manifeste avec une violence particulière en milieu urbain, mais il n'y a pas de fatalité dans ce domaine : il faut recourir à une politique de la ville bien conduite. Les jeunes, d'ailleurs fort doués, qui participent à moto à ces rodéos ont souvent quatorze ou quinze ans, c'est-à-dire qu'ils sont scolarisés : vous êtes-vous rapproché du milieu scolaire, des parents, pour mener des actions communes ? Pouvez-vous éclairer l'Assemblée au sujet des actions et des intentions du Gouvernement en la matière, dans le cadre plus général de la politique de la ville ?
Par ailleurs, pour ne pas accroître encore le danger que courent ces jeunes, les forces de l'ordre ne les poursuivent pas, et elles ont bien raison. Dès lors, comment agir au moment où les faits sont commis ? Des solutions recourant à des technologies avancées, telles que l'utilisation de radars ou de caméras, sont-elles à l'étude afin de rendre les interventions plus efficaces ?