Là encore, votre question aborde deux points. Concernant le phénomène lui-même, nous constatons qu'il est réparti dans l'ensemble du territoire national, mais certains départements sont plus touchés que d'autres. Par exemple, si l'on considère la période de janvier à mai 2020, les départements où les rodéos ont entraîné le plus d'interventions – nous comptabilisons les interventions, c'est-à-dire le déplacement de nos effectifs, et non les rodéos eux-mêmes ni les interpellations – sont le Nord, la Seine-et-Marne, la Gironde, le Rhône et l'Isère.
En ce qui concerne l'évolution du phénomène, après l'adoption de la loi de 2018, l'année 2019 a naturellement vu des évolutions importantes. En 2020, si l'on considère les verbalisations, c'est-à-dire les infractions relevées, le nombre de rodéos est relativement stable par rapport à 2019. On constate même une légère baisse hors de la zone relevant de la préfecture de police de Paris : de janvier à avril 2020, 295 rodéos à moto ont été constatés. En 2019, ce nombre était inférieur de 3,28 %.
Par souci d'honnêteté, je me dois de préciser que le nombre de rodéos en réunion a augmenté, ce qui signifie que le nombre de participants est plus élevé. Il existe en effet deux types de rodéos : les rodéos de proximité d'une part, effectués dans le quartier, et d'autre part les périples qui mettent en danger la vie de ceux qui les pratiquent. Si le nombre de faits est stable, le nombre de personnes concernées, lui, augmente.