Il y a bientôt deux ans qu'une loi a été votée. On nous avait dit à l'époque : il faut absolument une loi pour mieux caractériser l'infraction, après quoi tout ira comme sur des roulettes. Force est de constater que, deux ans plus tard, il n'y a pas moins de rodéos. Ce n'est en tout cas pas le ressenti des gens dans les quartiers. Pourtant, nous n'avons pas aujourd'hui plus de bilans qu'il y a deux ans, et pour cause.
À l'époque, je m'étais abstenu sur la proposition de loi au motif qu'en même temps qu'elle caractérisait le délit, elle introduisait une peine d'emprisonnement de cinq ans maximum, comme si cette menace constituait une forme de prévention suffisante.