Cette question nous a fortement mobilisés, aux côtés des services de la protection judiciaire de la jeunesse, la PJJ. Durant le confinement, notre préoccupation première a été d'assurer la continuité de la prise en charge éducative des enfants relevant de la PJJ en milieu fermé. Dans les centres éducatifs fermés, les centres éducatifs renforcés et les hébergements collectifs, nous avons globalement maintenu une activité à peu près identique à celle qui préexistait au confinement. Je dois reconnaître que nous avons rencontré davantage de difficultés dans la prise en charge des enfants en milieu ouvert, ou prise en charge de jour : non seulement nos personnels étaient le plus souvent indisponibles, mais encore nous devions appliquer les recommandations de distanciation physique liées à la crise sanitaire. De fait, durant une certaine période, les enfants n'ont pas été suivis dans les établissements concernés. Toutefois, l'ensemble des éducateurs de la PJJ étaient mobilisés, en télétravail ou par téléphone, pour assurer un contact permanent avec ces jeunes et leurs familles. C'est ainsi que nous avons constamment maintenu une continuité éducative avec les enfants qui nous étaient confiés.
Pendant le confinement, j'ai également dialogué avec Dominique Bussereau, président de l'Assemblée des départements de France, et son entourage, ainsi qu'avec Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance, et la PJJ, pour réfléchir à une meilleure organisation du signalement des enfants en difficulté. Nous avons décidé de travailler ensemble. La PJJ accordera des moyens aux cellules de recueil d'informations préoccupantes afin que nous améliorions dès que possible le signalement de ces enfants. J'espère ainsi que nous avons fait au mieux pour assurer la continuité éducative des jeunes.