Vous l'avez démontré : la surpopulation carcérale n'est pas une fatalité et, avec un taux d'occupation de 96 % tous établissements confondus – 108 % si l'on tient compte des maisons d'arrêt pour hommes – , nous avons atteint une situation qui permet effectivement de travailler correctement. Néanmoins, je ne suis pas obsédée par les chiffres : ce qui m'importe, ce ne sont pas les résultats chiffrés, c'est de mener une politique pénale adaptée aux situations que nous avons à gérer. Or, vous l'avez dit, nous avons mis en place toute une série de peines alternatives : nous développons les travaux d'intérêt général – 21 000 postes sont désormais disponibles – , les bracelets électroniques, etc. Tout cela offre d'autres solutions que l'emprisonnement.
Je pense aussi qu'il est tout à fait important que les juridictions, les services pénitentiaires d'insertion et de probation, les directeurs des établissements pénitentiaires travaillent ensemble, juridiction par juridiction, pour analyser la situation grâce aux outils et tableaux de bord que nous allons leur fournir, …