Quelle image, et quelle indécence dans cette approche !
Madame la secrétaire d'État, notre pays doit être doté d'un service hospitalier qui garantisse des soins de qualité et de proximité à l'ensemble de la population, sans exclure les plus fragiles ou les plus vulnérables.
Après la crise sanitaire, il est l'heure d'en tirer tous les enseignements. J'ai identifié trois priorités : la première est de garantir la présence d'hôpitaux de proximité sur tout le territoire ; la deuxième est de prévoir un nombre suffisant de lits de réanimation par département, et non par région. Par exemple, nous avons pu constater que dans un département rural de 260 000 habitants, seuls douze lits de réanimation pouvaient être mobilisés : un tel chiffre, vous en conviendrez, est dérisoire en période de pandémie. La troisième priorité est d'assurer l'indépendance de notre filière pharmaceutique, car aujourd'hui, nous sommes face à une rupture de stock de produits anesthésiants, ce qui contraint nos soignants à repousser encore des interventions urgentes et graves, qui avaient déjà été déprogrammées en raison du coronavirus.
Madame la ministre, serez-vous au rendez-vous pour relever ce défi et travailler sur ces trois priorités, afin de permettre à notre hôpital de garder le cap lors d'une prochaine tempête ?