Votre question est tout à fait légitime. Je donnerai d'abord quelques exemples de ce que nous avons fait pour l'hôpital public.
En septembre 2019, le plan « ma santé 2022 » a été appliqué aux urgences et un pacte ambitieux mis au point pour améliorer la situation de ces services en tension. Le volet « investir pour l'hôpital » a été lancé le 20 novembre pour accélérer les transformations et mieux accompagner les hôpitaux. De premières solutions ont été apportées au problème de l'attractivité des métiers grâce à la valorisation des métiers et des territoires en tension. De premiers leviers ont été activés : l'ONDAM hospitalier a été porté de 2,1 à 2,5 % ; il est prévu d'investir 150 millions d'euros par an pour satisfaire les besoins quotidiens ; la dette fait l'objet d'une reprise massive, à hauteur de 10 milliards d'euros. Les tarifs hospitaliers sont à la hausse pour la première fois depuis dix ans. Des crédits ont été entièrement dégelés pour donner un peu d'air à l'hôpital public, comme nous le demandaient les soignants et l'ensemble des professionnels.
Mais nous devons aller plus loin, et c'est le sens du Ségur de la santé. Vous l'avez compris, ses ambitions sont grandes : il s'agit, comme je l'ai dit, de tirer les leçons de l'épreuve que nous avons traversées et de les articuler aux orientations de « ma santé 2022 » afin de bâtir les fondations d'un système de santé encore plus moderne, résilient et innovant, toujours à l'écoute des soignants, de sorte qu'ils aient plaisir à venir prendre leur poste, qu'ils travaillent en équipe – sans opposition entre administration et soin – et qu'ils soient reconnus.
S'agissant de la visibilité pluriannuelle, je rappelle la signature il y a quelques mois du protocole d'accord sur l'évolution pluriannuelle des tarifs hospitaliers. Quant à la revalorisation et à l'attractivité des métiers, elles seront au coeur du Ségur de la santé.