Mais il s'avère que nous nous trouvons dans un régime de l'interdiction, au sein duquel nous devons systématiquement réclamer une autorisation pour agir.
Où est passé le principe de liberté ? Où est passée la libre administration des collectivités territoriales ? En cette période de crise, nous sommes pieds et poings liés par des lois inadaptées, qui ne nous permettent pas de réagir comme il le faudrait.
En commission, la majorité a manifesté son opposition à la proposition de loi au motif que le montant consacré au RSA allait exploser à l'automne et qu'il fallait préserver les ressources des départements pour y faire face. Pourtant, le texte a précisément pour objectif d'aider les entreprises en amont, afin d'éviter une bonne partie du chômage à venir et une explosion du nombre d'allocataires du RSA. C'est une proposition de bon sens : il s'agit simplement, je crois, de donner de la latitude à ceux qui sont au plus près des réalités et qui savent faire.
D'ailleurs, dès le mois de mars, j'avais moi-même adressé une proposition analogue au président de mon département, le Gard. Dans ce département, comme dans d'autres, le tourisme est un pilier de l'économie ; l'impact de la crise que nous traversons risque donc d'y être dramatique.
Je voudrais comprendre la logique, l'esprit qui anime les députés « marcheurs ». Que voulez-vous, chers collègues ? Laisser nos entreprises mourir et donner une obole aux plus démunis, présents et futurs ? Favoriser l'assistanat plutôt que sauver de l'emploi ?