De même que le Conseil d'État a jugé qu'il y avait une rupture de l'égalité entre le public et le privé, je souhaiterais l'alerter, ainsi que les députés ici présents, sur la rupture d'égalité qui existe entre ceux qui contribuent au remboursement de la dette que vous appelez sociale et ceux qui n'y contribuent pas. C'est la raison pour laquelle, à la place du prélèvement sur les pensions de retraite que vous proposez pour financer la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie et qui pèsera sur le pouvoir d'achat des retraités, nous proposons de demander aux actionnaires une contribution de solidarité destinée à financer la perte d'autonomie.
Vous devez bien reconnaître qu'il y a une rupture d'égalité entre ceux qui doivent payer et ceux à qui on ne demande jamais rien. En mettant à contribution les dividendes versés aux actionnaires à hauteur de 2 %, nous pourrions récupérer près de 1 milliard d'euros – le voici, le fameux milliard dont on parle depuis tout à l'heure ! – pour financer la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie.