Non, je le maintiens. Pour être efficace, une politique de prévention doit être organisée, structurée et coordonnée, et bénéficier de financements pérennes. C'est bien là que le bât blesse : de manière générale, la France a des lacunes en matière de prévention. Il suffit, pour s'en convaincre, de lire le rapport « Prévention et promotion de la santé » de mars 2019 du Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie. Ce rapport, qui ne porte pas spécifiquement sur la dépendance mais sur l'ensemble des politiques de prévention, indique notamment : « Il nous faut en effet aujourd'hui combler une lacune d'organisation [… ] et pallier les difficultés d'un certain nombre de réseaux institués ».
La création d'un cinquième risque au sein de l'assurance maladie constituait, selon moi, l'occasion de nous saisir collectivement de ce rapport pour repenser la politique de prévention et les financements qui lui sont alloués.