c'est-à-dire ma dernière question au Gouvernement, question que j'ai pensé transformer en un voeu dans l'espoir qu'il se réalise. J'ai fouillé dans ce qui m'a fait bouillonner, ces derniers temps, et s'est imposée à moi la reconnaissance de l'écocide dans le droit pénal – que j'ai défendue au nom de mon groupe il y a quelque temps.
L'équation est assez simple : qui dit écocide, dit criminalité environnementale, qui dit criminalité environnementale, dit destruction d'habitats naturels, qui dit destruction d'habitats naturels, dit animaux sauvages en déshérence et qui dit animaux sauvages en déshérence, dit risque d'épidémie voire de pandémie – vous voyez à quoi je fais référence. Aussi, quand allez-vous enfin reconnaître, dans notre droit, l'écocide ?
Un mot plus personnel, monsieur le président. Si je siège ici depuis treize ans, c'est à cause de ma mère. Lorsque j'étais lycéen, à l'occasion de mon premier engagement – rassurez-vous, monsieur le Premier ministre, rien de violent : c'était pour constituer un comité de soutien à Nelson Mandela – , ma mère m'a dit : « La politique, ce n'est pas pour nous. » Or, tout au long de ces années, j'ai tout fait pour ne pas lui donner raison, pour faire en sorte que le fils de marin et de femme de ménage que je suis ait sa place ici. Et si j'ai beaucoup donné, parfois au détriment de mes enfants, Oscar et Romane, c'est pour faire en sorte que eux ou ceux de leur génération ne se disent jamais que la politique, ce n'est pas pour eux.
Un dernier mot. Monsieur le Premier ministre, je crois savoir que vous êtes de ces hommes qui lisent et qui aiment le verbe. Nous avons sans doute un peu cela en commun ainsi que la Normandie. J'emprunterai mes mots au poète Federico García Lorca, …