Intervention de Paula Forteza

Séance en hémicycle du mardi 16 juin 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique en faveur de la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaula Forteza :

Le taux de chômage des actifs de moins de vingt-cinq ans atteint 21,8 % et même 32,6 % pour ceux qui n'ont pas le bac en poche. Ce taux pourrait monter encore de dix points au cours des prochaines semaines. Les moins de vingt-cinq ans seront les premières victimes de la crise qui s'ouvre. Il y aura bien une génération covid-19, qui entrera avec difficulté dans la vie active.

Plus que d'un plan de relance, c'est d'un plan d'existence dont nous avons besoin pour donner tous les moyens à nos jeunes de se réaliser. Comment se relancer quand on n'est même pas lancé dans la vie ?

La jeunesse réclame ce plan avec ses mots, parfois ses colères, de la souffrance d'Anas s'immolant le 8 novembre dernier à Lyon aux dizaines de milliers de jeunes lycéens engagés pour le climat, en passant par les jeunes femmes battant le pavé contre les violences sexuelles, et tout récemment la jeunesse des banlieues qui se lève contre le racisme et les discriminations.

Tous demandent de la justice, réclament de la dignité, expriment leur envie de solidarité, leur soif d'espérance.

Ce grand plan d'existence nécessite des mesures concrètes. Que comptez-vous faire pour les 700 000 jeunes entrant sur le marché du travail ?

Pour notre part, nous proposons notamment que les stages soient rémunérés dès le premier jour de travail. Nous souhaitons aussi que la garantie jeune soit élargie et prolongée pour celles et ceux qui sont en fin de droits.

Quel dispositif d'urgence comptez-vous mettre en place pour les jobs d'été qui permettent aux étudiants de constituer une épargne pour l'année suivante ? À la rentrée, allez-vous maintenir l'aide de 200 euros aux étudiants les plus précaires ?

Pour ceux qui ne sont ni étudiants ni dans l'emploi, seriez-vous favorables à l'expérimentation d'un revenu de base pour les jeunes âgés de dix-huit à vingt-cinq ans, afin d'éviter la trappe à pauvreté ?

Monsieur le Premier ministre, qu'y a-t-il de plus précieux que notre jeunesse ? Nous avons le devoir impérieux de faire en sorte qu'elle le sache et qu'elle en soit fière.

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