Nombre d'entre eux sont même victimes du terrible syndrome de glissement qui leur ôte tout goût à la vie.
Vous aviez annoncé, à compter du 5 juin, un allègement des conditions requises pour autoriser les visites, mais cette orientation nationale n'a, hélas, été que peu suivie d'effets sur le terrain. Nous avons tous été saisis, dans nos circonscriptions, par de nombreuses familles qui, depuis trois longs mois, ne peuvent voir leurs parents. C'est dire si l'annonce autorisant enfin les visites, faite par le Président de la République dimanche soir, était attendue. Elle suscite pourtant encore beaucoup de scepticisme, tant les familles ont été échaudées ces dernières semaines.
Pouvez-vous nous garantir que les visites dans les EHPAD sont bien effectives partout en France depuis hier ? Pouvez-vous nous assurer que, tout en respectant les règles de sécurité sanitaire, les familles peuvent dès maintenant voir leurs parents dans leur chambre, et que les résidents peuvent désormais sortir de leurs établissements avec leurs proches ? Donnerez-vous des instructions claires en ce sens, afin qu'il ne faille pas encore attendre de longues semaines pour que ces mesures entrent en vigueur et afin qu'elles ne soient pas dévoyées par des réglementations locales ?
Il y a urgence, car le moral de nos aînés est au plus bas. Il y a urgence à ce que notre société leur porte l'attention et l'affection qu'ils méritent de recevoir. C'est une question de dignité.