Notre seule boussole doit être le progrès social. Entendre les membres de la majorité affirmer en commission qu'il faudrait exclure 100 000 bénéficiaires de la garantie de retraite minimale au nom de la justice sociale ne peut que me laisser, non pas dubitatif, mais pantois ! Les conséquences défavorables de l'écrêtement ont jusqu'à présent empêché son adoption, dans le cadre de la loi Touraine de 2014 comme dans celui du texte défendu par notre collègue Germinal Peiro à la fin de la législature précédente.
Même le projet de loi instituant un système universel de retraites que vous avez défendu, monsieur le secrétaire d'État, ne prévoit pas cet écrêtement. L'adopter équivaut à exclure plus d'un retraité sur trois de la garantie minimale de retraite à 85 % du SMIC, et à mettre un terme à son universalité, alors même qu'elle est ouverte à tous les chefs d'exploitation.