Les agriculteurs nourrissent la France et sont des acteurs des territoires ruraux – et de l'aménagement du territoire dans son ensemble. Ils travaillent dur et coûtent très peu aux finances publiques.
Si la proposition de loi avait été votée en l'état, elle aurait constitué, bien que n'étant qu'une première étape, une avancée majeure.
L'article 3 étend l'avancée du texte aux agriculteurs d'outre-mer, ce qui était nécessaire. Un amendement du Gouvernement entend faire bénéficier les agriculteurs ultramarins de la garantie de pension à hauteur de 85 % du SMIC, pour l'aligner sur celle applicable en métropole.
Cette mesure de justice sociale va, comme l'ensemble du texte, dans le bon sens, à condition de ne pas en détricoter l'essentiel. Il est fort dommage que l'entrée en vigueur soit décalée d'une année. L'amendement no 19 du Gouvernement propose, en effet, de différer l'application du dispositif au 1er janvier 2022, ce qui est un non-sens, car les agriculteurs de métropole et d'outre-mer attendent cette avancée depuis trois ans. La décence et la dignité des agriculteurs retraités est vitale : n'attendons pas plus longtemps pour voter ces mesures et les mettre en application dès 2021, ce que vous avez refusé.
N'oublions pas que nous devons aller beaucoup plus loin et étendre le champ du texte aux conjoints collaborateurs et aux aides familiaux.