Comme je l'ai déjà indiqué lors de la discussion générale, le groupe Socialistes et apparentés soutient cette proposition de loi en faveur d'une loi de programmation pour l'hôpital public et les établissements d'hébergement pour les personnes âgées dépendantes. Nous le faisons pour des raisons de forme, bien sûr, car une telle programmation permettrait à l'État de prendre des engagements qui survivraient aux alternances politiques. Elle donnerait aussi l'occasion à nos concitoyens d'établir un lien entre les cotisations qu'ils versent et la qualité du service public dont ils bénéficient.
La crise que notre pays vient de traverser nous apprend au moins une chose : rien ne pourra plus être comme avant. Nous devons, sur tous les bancs, faire preuve d'une grande humilité, penser à apprendre de nos manquements et, surtout, apporter une réponse pérenne, à la hauteur des enjeux. Comme cela a été souligné à maintes reprises, nos soignants ne peuvent se contenter d'applaudissements, de médailles ou de primes pour solde de tout compte. Notre reconnaissance doit répondre à de bien plus grandes exigences. Or ces exigences – en personnel, en matière d'organisation ou en moyens d'investissement – se retrouvent dans la présente proposition de loi. Elles sont conformes aux propositions du groupe Socialistes et apparentés, ou les complètent. Bien évidemment, nous les soutiendrons.
Je conclurai mon propos en évoquant les enjeux territoriaux. Nous, ruraux, devons disposer des mêmes droits que les autres citoyens en matière de santé publique. Or l'égalité territoriale entre les services de santé ne peut passer par la T2A et nécessite des coopérations poussées entre médecine de ville et médecine hospitalière, secteur public et secteur privé. La santé, c'est aussi l'autonomie ; pensez donc à nos auxiliaires de vie, tant oubliés et méprisés. Un pôle public de l'autonomie – d'ailleurs réclamé par notre collègue Pierre Dharréville – constitue, je le crois, une urgence.
Nous serions bien avisés d'adopter cette proposition de loi pour que nous puissions continuer de terminer nos voeux de nouvel an en regardant nos citoyens droit dans les yeux lorsque nous leur souhaitons une bonne santé. Les mots, c'est bien ; les actes, c'est mieux.