Personne ne peut se voiler la face : oui, la précarité étudiante existe dans notre pays, quand 20 % des étudiants français vivent sous le seuil de pauvreté, quand 46 % travaillent durant l'année scolaire et quand, dans un cas sur cinq, ce travail met terriblement à mal le succès des études.
Les images insupportables, intenables, dramatiques de cet étudiant désirant mettre fin à ses jours, à Lyon, pour dénoncer la précarité étudiante, doivent nous faire collectivement réfléchir à l'avenir que nous voulons offrir à nos étudiants. L'augmentation constante de la prostitution étudiante et de ses nouvelles formes doit également nous alarmer. Tous ici, nous sommes d'accord : l'objectif premier d'un étudiant doit être d'étudier.
Mais il ne faut pas travestir les mots. L'étudiant n'est pas un travailleur. Il n'est pas un travailleur car il n'a ni patron ni clients. Il travaille pour lui, pour son futur, pour préparer son avenir, …