Notre proposition de résolution expose un dispositif extrêmement sérieux pour mettre fin à la précarité étudiante. Elle constitue également une promesse d'émancipation pour tous et toutes. Des syndicats étudiants qui se battent depuis de nombreuses années pour une allocation d'autonomie ou pour un revenu étudiant sont favorables à la reconnaissance des étudiants comme jeunes travailleurs ou jeunes travailleuses intellectuels. L'obtention d'un tel statut passe par l'attribution d'une allocation ou d'un revenu.
Comment encore accepter aujourd'hui, à la sortie de la crise du covid-19, l'état de précarité des étudiantes et des étudiants de notre pays ? Comment accepter que, chaque année, 90 000 d'entre eux abandonnent leurs études pour des raisons financières ? C'est absolument insupportable. La mesure que nous vous proposons est d'autant plus utile que la précarité étudiante ne cesse de croître depuis plusieurs années.
À l'issue de la dernière guerre, si le plan Langevin-Wallon ne s'est pas appliqué, l'allongement de la durée de vie a conduit à reconnaître que les travailleurs âgés entraient, en quelque sorte, dans un nouvel âge, et qu'ils devaient être couverts par un statut de retraité. Nous proposons aujourd'hui un statut étudiant. La période que nous venons de vivre devrait vous convaincre de le créer.