Bien que nous soyons entrés dans une nouvelle étape du déconfinement, signe d'une accalmie dans l'évolution de la pandémie, nous ne devons évidemment pas pour autant baisser la garde. Les gestes barrières mais aussi l'utilisation régulière de gel hydroalcoolique et le port de masques sont autant de bonnes pratiques qui doivent s'inscrire dans la durée. Mais encore faut-il que chacun puisse se procurer le matériel de protection sanitaire adéquat. Or les semaines passées ont montré l'extrême difficulté pour nos soignants mais aussi pour toute la chaîne de soins et de prise en charge des personnes les plus fragiles à se procurer du matériel de protection en quantité suffisante. Pour nos concitoyens, il était difficile, parfois même impossible, de se procurer un masque afin de se protéger au contact d'autres personnes.
Face à l'inquiétude qui montait au sein de la population, le Gouvernement a, dans un premier temps, répondu en minimisant l'utilité d'un port généralisé du masque. Était-ce une façon de cacher la pénurie de FFP2 et de masques chirurgicaux ? Nous le saurons bien à un moment ou à un autre, quand sonnera l'heure du bilan.
Heureusement, les territoires ont été à la hauteur de la situation. À titre d'exemple, dans mon département de la Mayenne, 300 000 masques en tissu lavables et réutilisables ont été distribués dès le mois de mai, en coordination avec les équipes municipales de chaque commune, dont il faut saluer leur efficacité et leur réactivité. Aujourd'hui, l'approvisionnement semble sécurisé au niveau national… mais nous sommes passés de la pénurie à la surproduction ! C'est révélateur d'une gestion à tout le moins peu structurée, voire improvisée et chaotique, de notre approvisionnement en masques.
Au-delà, se pose la question de l'accessibilité financière des équipements de protection. Nous, députés du groupe Libertés et territoires, nous étions mobilisés avec d'autres afin que la TVA applicable sur les ventes de masques et de gels hydroalcoolique soit abaissée à 5,5 %. Cette proposition de résolution va plus loin…