Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 23 juin 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre le décrochage scolaire

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Je souhaite d'abord m'associer à votre hommage à Jean-François Cesarini. Je vous remercie pour cette très importante question : je crois qu'il aurait aimé la poser, tant ses préoccupations sociales étaient fortes.

Tous les étés, cette question du droit aux vacances des enfants est importante, et nous savons que nous avons des progrès à faire en la matière. En France, c'est près d'un quart des enfants qui, chaque année, ne partent pas en vacances. Avec Gabriel Attal, nous avions de toute façon prévu de nous montrer particulièrement volontaristes cette année.

La crise a donné un accent particulier à la nécessité de donner de l'importance à ce droit aux vacances, puisque le risque était que moins d'enfants partent en vacances cette année en raison des circonstances.

Il y a des pays qui annulent les colonies de vacances. Nous n'avons pas voulu cela et, avec l'ensemble des ministres concernés, notamment Julien Denormandie, nous avons travaillé pour proposer les « vacances apprenantes ». Cela ne signifie pas que les enfants vont aller en classe, mais que les activités, dans ce cadre, seront encore plus éducatives que d'habitude.

Nous visons la participation de 1 million d'enfants. De quelle façon ? Il y a d'abord le dispositif « École ouverte », qui est bien connu, et qui concernera 400 000 enfants. Il sera innovant, car il y aura ce que l'on appelle les « écoles ouvertes buissonnières », qui sont des camps ruraux où les enfants, souvent issus des villes, pourront venir en petits groupes pour s'épanouir dans la nature et découvrir le patrimoine.

Il y aura aussi les « colonies apprenantes ». Dans ce cadre, les 250 000 enfants dont nous attendons la participation pourront, pendant au moins une semaine, avoir accès gratuitement à des activités pédagogiques et éducatives. Celles-ci ne rattraperont évidemment pas le retard scolaire, mais permettront aux enfants de s'épanouir et de se préparer pour la suite.

Nous avons consacré 200 millions d'euros à l'ensemble de ces dispositifs, tandis que 30 millions d'euros soutiendront les accueils de loisirs prévus par les collectivités locales. Tout cela, nous le faisons avec le monde associatif et les collectivités, pour que la France soit unie également autour du droit aux vacances de tous les enfants du pays.

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