Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Séance en hémicycle du mardi 23 juin 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Relocalisation des industries de santé

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'état auprès du ministre de l'économie et des finances :

Je vous remercie d'avoir mis en lumière tout le travail accompli au cours des dernières années en faveur de l'industrie. L'enjeu est non pas de produire moins, mais de produire mieux, sur notre territoire et en respectant des conditions environnementales et sociales qui nous permettent de mieux consommer et de mieux soigner. C'est l'un des objectifs pour nos industries de santé.

D'où venons-nous ? Entre 2008 et 2018, nos industries de santé ont perdu la moitié de leur part de marché. Aussi avons-nous été confrontés à des pénuries ces derniers mois, avant même la crise du covid-19. C'est la raison pour laquelle nous avons engagé une politique très ambitieuse de relocalisation de sites de santé en France, laquelle a permis l'annonce importante faite par Sanofi dans le domaine des vaccins. Ce projet, auquel nous travaillions depuis plusieurs mois, a été accéléré par la crise du covid-19.

Nous allons poursuivre cette action, sous l'égide du Président de la République et du Premier ministre, au travers du conseil stratégique des industries de santé.

Nous avons d'ores et déjà dégagé, vous l'avez dit, une enveloppe de 200 millions d'euros : 80 millions pour accompagner – conjointement avec Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation – des projets de recherche directement consacrés à la lutte contre le covid-19 ; 120 millions pour accompagner la relocalisation de la production de certaines molécules. Nous nous sommes ainsi donné trois ans, avec Seqens, UPSA et Sanofi, pour tenir la promesse de réimplanter un site de production du principe actif du paracétamol.

Nous allons également agir dans le cadre de la politique européenne : nous voulons lancer avec nos partenaires un projet important d'intérêt européen commun – IPCEI – pour les produits de santé, équivalent à ce qui a été fait pour les batteries électriques.

C'est à ce prix que nous pourrons réellement défendre notre souveraineté dans le domaine des industries de santé.

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