La motion de rejet que nos collègues du groupe FI viennent de nous soumettre traduit finalement la complexité du sujet des directeurs d'école – sujet sur lequel, il faut le dire, nous avons grand-peine à avancer alors même que nous l'abordons très régulièrement.
Nous partageons beaucoup des inquiétudes exprimées par cette motion. Le groupe Libertés et territoires a abordé ce texte avec une grande prudence, car nous ne souhaitions pas qu'il aboutisse à conférer aux directeurs d'école une quelconque supériorité hiérarchique, qui ne résoudrait en rien les difficultés auxquelles ces derniers sont confrontés. Cette solution avait déjà été écartée et c'est tant mieux.
Depuis, une consultation a été menée qui a confirmé les besoins des directeurs d'école. Il s'agit bien de leur octroyer davantage de moyens et de temps pour mener à bien leurs missions. Il y a donc plusieurs aspects sur lesquels il est utile et important d'avancer : la revalorisation de l'indemnité de direction, l'augmentation des décharges, la mise à disposition d'une aide administrative, à condition qu'elle soit prise en charge par l'État et non par les communes. Or la création d'un emploi fonctionnel, que la majorité nous propose aujourd'hui, ne résoudra pas le problème du manque d'attractivité, de reconnaissance et de moyens.
Le texte n'aborde que très peu des sujets qui nous semblent essentiels et prend insuffisamment en compte les petites communes et les écoles rurales.