Je ne fais que rappeler l'histoire ! Sur la même période, 40 % des maternités ont fermé. En dix ans, les hôpitaux ont dû économiser environ 10 milliards d'euros. Au cours de la même décennie, Sanofi a versé, selon le dernier rapport d'Oxfam, 50 milliards environ à ses actionnaires. La croissance des dividendes a, quant à elle, été six fois plus rapide que celle des salaires dans la fonction publique hospitalière. Depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron, les versements de dividendes ont augmenté de 36 %, malgré une augmentation des profits quasiment nulle. Dans le même temps, 3 milliards d'euros d'économies ont été faits au détriment des hôpitaux. En 2017, un rapport d'ATTAC – Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne – révélait que 140 milliards d'euros de dette sociale ont été remboursés, essentiellement grâce aux impôts. Sur ces 140 milliards, 52 milliards d'intérêts ont été versés aux créanciers… Aujourd'hui, les actionnaires continuent de spéculer sur la dette sociale et sur les dettes des hôpitaux exsangues. Voici les conséquences du règne de l'argent roi au mépris de l'humain.
Depuis des décennies et jusqu'à aujourd'hui, tous les gouvernements portent une responsabilité dans la situation de l'hôpital. Chacun y est allé de sa loi « austéritaire », chacun a exigé de l'hôpital public qu'il économise, en moyenne, 1 milliard d'euros de plus chaque année. Depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron, 3,5 milliards d'euros ont été retirés aux hôpitaux, pourtant déjà sous pression.
Revenons donc à la proposition de résolution que nous examinons aujourd'hui : elle propose un moratoire sur la fermeture des lits et des services hospitaliers, d'une durée de douze mois. Le groupe La France insoumise la votera,