… était mesquine. Pourquoi ? Parce que, pour gagner quelques millions d'euros sur une seule année, il avait décidé de reporter le versement de la prime après la naissance de l'enfant.
Si avoir un enfant, pour un couple, est un événement magnifique, c'est aussi un événement qui engendre de l'angoisse et demande beaucoup de préparation. Comme l'a fort bien rappelé le rapporteur, il faut penser à tous les achats nécessaires à l'arrivée de l'enfant au sein du cocon familial ; il faut tout simplement l'anticiper. Or, pour certains parents, cet effort devient un sacrifice, parce que les moyens financiers ne sont pas là. Certains vont même jusqu'à s'endetter.
La politique familiale de la France fait partie de notre honneur. Nous devons en être fiers. Pourtant, depuis 2015, elle se dégrade – chacun peut s'en rendre compte. Nous avons besoin de l'encourager davantage et cette proposition de loi est un pas en ce sens. Il nous faut envoyer des signaux forts en faveur d'une politique familiale plus dynamique, comme elle l'était il y a quelques années encore.
Or comment aider les familles sinon en versant l'aide au moment où elles doivent s'équiper ?
C'est le bon sens qui préside à cette proposition de loi, qui fait honneur à son auteur, notre collègue Gilles Lurton. Je tiens à l'en remercier, car elle permettra d'aider de nombreuses familles. Vous allez partir bientôt pour Saint-Malo, cher collègue – du moins, c'est ce que je vous souhaite. Je tiens auparavant à vous dire, au nom du groupe UDI et indépendants, combien je suis fier et heureux d'apporter tout notre soutien à ce texte.
J'ai toutefois un regret, et c'est ce qui explique que notre groupe ait déposé un amendement : il conviendrait d'inscrire dans la loi le principe du versement de la prime à la naissance au septième mois de la grossesse. La commission n'avait pas accepté cette disposition. Nous sommes plusieurs à la proposer de nouveau en séance publique par voie d'amendement. J'espère que la majorité de nos collègues nous suivront. Le rôle du Parlement est d'inscrire une disposition aussi importante dans la loi.
Encore une fois, monsieur Lurton, merci et toutes nos félicitations !