La dette est un élément majeur pour l'ensemble de notre système ferroviaire. Aujourd'hui dans un contexte de taux bas et compte tenu de notre statut d'EPIC qui fait que les prêteurs considèrent avoir une garantie implicite – j'insiste sur ce mot, il n'y a pas de garantie réelle – de l'État, ce qui nous permet d'emprunter dans d'excellentes conditions, nos frais financiers s'élèvent pourtant à 1,3 milliard d'euros chaque année. Le test de valeur annuel conduit à poser également chaque année la question d'une éventuelle consolidation d'une partie de cette dette dans la dette de l'État. Cette situation est à mes yeux fragile, et la mission confiée à M. Spinetta doit permettre de trouver les moyens de remédier à cette fragilité. Stabiliser l'ensemble de la situation financière du système ferroviaire français est indispensable. Je suis favorable à une reprise partielle ou totale de cette dette, mais je rappelle aussi l'engagement de SNCF Réseau à faire des efforts notables de productivité : 1,2 milliard à horizon de 10 ans et 500 millions d'euros à horizon de 5 ans.