La Commission européenne a une compétence exclusive en matière de négociation commerciale depuis le Traité de Rome et l'Union européenne a signé de très nombreux accords de libre-échange. Toutefois, force est de reconnaître que la transparence n'est toujours pas au rendez-vous. D'ailleurs, il ne peut en être autrement, car les négociations doivent rester secrètes, dans l'intérêt même de l'Union européenne qui ne peut révéler sa stratégie à son partenaire, qui est aussi souvent un concurrent. Sur le fond, ma position n'a pas changé : je suis hostile à la notion même de libre-échange. Certes, il est normal d'avoir des échanges commerciaux, qui peuvent d'ailleurs être bénéfiques pour les deux partenaires. Cependant, ce qui importe en matière commerciale, c'est d'avoir des échanges équilibrés et, d'une manière générale, favorables aux intérêts de l'Union européenne. Il n'est pas toujours possible de faire valoir ses intérêts, comme l'ont dit les référents en citant les concessions probables que l'Union devra faire en matière agricole vis-à-vis de ces concurrents redoutables que sont l'Australie et la Nouvelle-Zélande.