Intervention de Éric Alauzet

Réunion du mercredi 8 novembre 2017 à 9h05
Commission élargie : finances

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

La dette est en partie liée aux nombreux investissements réalisés de tout temps. Selon une idée qui court, plus on investit et moins on dépense en fonctionnement. Or, si l'investissement est toujours calculé dans le secteur privé en fonction des économies potentielles et qu'il trouve sa rentabilité propre – le chef d'entreprise n'investit que si le coût est compensé par des économies diverses, par exemple en personnel –, c'est assez différent dans le secteur public. Quand on investit, on ne réalise pas nécessairement des économies : on génère même souvent de la dépense. Pour un bâtiment public, qu'il soit destiné à la culture, à un usage sportif ou à d'autres fonctions, l'investissement ne représente en réalité que 20 % du coût total : il faut faire fonctionner le bâtiment avec du personnel, apporter des fluides et assurer l'entretien « du berceau à la tombe », comme on dit.

Ne serait-il pas temps d'avoir un référentiel pour nos investissements, afin de calculer a priori si cela implique des dépenses supplémentaires ou des économies – on s'aperçoit parfois qu'au lieu de réduire les dépenses énergétiques, on en crée – et quels sont les coûts globaux, indirects – ils peuvent être sociaux, environnementaux, avec la fameuse dette écologique, ou en matière de santé. Je sais que le calcul du coût global est très compliqué, mais il me semble que c'est une nécessité si l'on veut être moderne et évaluer les politiques publiques.

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