Nous avons eu besoin d'elles pendant la crise sanitaire liée au covid-19, nous avons besoin d'elles au quotidien pour permettre aux entreprises de grandir et de prospérer, et nous aurons évidemment besoin d'elles dans les mois et les années à venir.
Toutefois, et c'est ma première conviction personnelle, s'il faut évidemment saluer le travail d'une structure qui reçoit de l'argent privé ou public en échange des missions qu'elle remplit, son travail ne justifie pas qu'elle en reçoive davantage. Je parle ici en tant qu'entrepreneur et je suis sûr que de nombreux entrepreneurs français partagent ma position : tout travail mérite salaire, tout salaire mérite travail, mais bien travailler ne doit pas conduire à demander plus.
Que déciderions-nous, en l'occurrence, en adoptant ces amendements ? Non pas de donner immédiatement plus d'argent aux CCI, au moment où elles en ont besoin et où elles ont démontré leur utilité pour le pays, mais de le leur donner dans deux ans ! Elles n'auraient donc pas plus de moyens pour gérer la crise, mais simplement la perspective d'en avoir davantage dans deux ans.
Ma seconde conviction personnelle est qu'un élu doit agir avec constance. Au moment où nous allons devoir prendre des décisions extraordinairement difficiles pour affronter une crise sans précédent, nous ne pouvons pas expliquer à nos concitoyennes, à nos concitoyens et aux corps intermédiaires que les réformes et les transformations que nous avons engagées sont désormais caduques. Même dans des circonstances difficiles, les parlementaires s'honorent à respecter leur parole.