Monsieur Martin, vous avez raison : il faut mettre plus de moyens sur la promotion ; nous avons même l'objectif d'atteindre un euro de promotion par touriste, soit, puisque nous visons 100 millions de touristes, 100 millions d'euros de promotion, contre 30 à 35 millions aujourd'hui.
C'est à cette fin que nous avons, avec Jean-Yves Le Drian, missionné un trio d'acteurs qui représentent à la fois le monde de l'hôtellerie, le monde du numérique et les institutionnels et qui devront réfléchir au financement de la promotion. Certains professionnels font circuler l'idée d'une contribution volontaire au bénéfice de la promotion du tourisme, sur le modèle de ce que fait le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) pour le cinéma. Plusieurs pistes sont donc sur la table. Cette mission devrait rendre ses conclusions au mois de janvier, ce sera l'occasion de poursuivre avec la réflexion vous. Mais l'objectif est là. Il est ambitieux car d'autres destinations mettent le paquet et nous ne pouvons rester à l'écart alors que le flux mondial de touristes va passer de un à deux milliards d'ici 2030.
Pour aller au-delà de cette croissance spontanée, nous devons investir. Votre démonstration était très éclairante et j'incite les fonctionnaires de la direction du budget qui sont derrière moi à prendre note qu'un euro de promotion suscite sept euros de retombée et 1,40 euro de TVA… Voilà qui pourrait nourrir un amendement du gouvernement en cours de discussion.
Madame Bonnivard, les crédits de l'action 21 vont en effet tomber de 1,6 million à 700 000 euros, mais ils permettront d'accompagner les contrats de destination. Ces outils ont fait leurs preuves : ils incitent tout le monde à se mettre autour de la table. Mais beaucoup ont déjà été passés et nous savons, au regard des propositions qui ont été faites par les territoires, qu'il n'y en aura pas plus de cinq nouveaux au maximum, ce qui nous permet d'adapter le budget en conséquence. Mais je répète que cette ligne ne résume pas à elle seule toute l'ambition touristique de notre pays, qui bénéficie aussi du soutien d'Atout France.
S'agissant du commerce extérieur, Monsieur Forissier, même si le protocole est certes importants, le fait que le commerce extérieur ait figuré dans le titre de bien de mes prédécesseurs a-t-il permis de résorber notre déficit commercial ? Faudrait-il aller jusqu'à charger un vice-premier ministre du commerce extérieur et marquer de la sorte un engagement fort ? Certains pays le font. Au fonce, n'est-ce pas l'engagement total qui compte ? Eh bien, je puis vous assurer qu'il est bien présent, à Bercy comme au Quai d'Orsay !