Intervention de Fabienne Colboc

Séance en hémicycle du mardi 30 juin 2020 à 9h00
Questions orales sans débat — Relations avec la turquie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabienne Colboc :

Malgré les efforts importants consentis par le Gouvernement pour soutenir les secteurs les plus touchés par la crise sanitaire, par le biais du prêt garanti par l'État, du chômage partiel, du fonds de solidarité et du report du paiement des charges, la pérennité du secteur de l'événementiel reste aujourd'hui menacée.

Dans mon territoire, j'ai rencontré plusieurs sociétés en difficulté : GMS, Scène de nuit, société WWY. Le Syndicat des prestataires de l'audiovisuel scénique et événementiel évalue la perte de chiffre d'affaires du secteur à 70 % à 80 % en 2020, soit plus de 10 millions d'euros rien que pour l'Indre-et-Loire. Les acteurs craignent que les effets de la crise perdurent à long terme et attendent des mesures fortes, de la visibilité et un soutien des collectivités territoriales.

Chacun le constate, nos concitoyens ont besoin de se retrouver et de vivre ensemble des événements artistiques et culturels : ces moments partagés font la culture et sont le ciment de notre société. Certes, de tels événements sont de nouveau autorisés jusqu'à 5 000 personnes, à condition que les mesures barrières soient respectées, mais il très difficile pour leurs organisateurs de programmer des artistes car ils doivent considérablement réduire la jauge des salles de spectacle pour faire respecter la distanciation physique. Dans ces conditions, les événements culturels dont l'équilibre économique est déjà fragile, notamment les festivals, devraient difficilement profiter d'une possible reprise.

La survie économique des entreprises du monde de la nuit est également en jeu : les discothèques font partie des rares lieux de vie qui ne pourront rouvrir avant septembre.

Ces contraintes sont d'autant plus difficiles à accepter qu'on voit en ce moment se développer les rassemblements non encadrés, non organisés, dans lesquels aucune règle sanitaire n'est respectée, rassemblements que nous ne pouvons empêcher. Il est important que leurs organisateurs garantissent au public un niveau de sécurité et de confort irréprochable afin d'éviter les débordements.

L'une des missions des professionnels de l'événementiel est d'assurer la sécurité du public. Ils ont l'habitude de travailler selon des normes sanitaires strictes et ont su s'adapter à la menace terroriste. Ils demandent aujourd'hui une diminution des mesures barrières trop restrictives, un plan de soutien économique pour survivre à la crise, ainsi qu'un calendrier clair afin de pouvoir anticiper la reprise progressive des événements.

Monsieur le secrétaire d'État chargé du numérique, quelles réponses pouvez-vous leur apporter ? Soutenir ce secteur, c'est sauver la culture qui nous est si chère et la faire vivre partout sur les territoires.

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