Intervention de Christine Pires Beaune

Séance en hémicycle du mardi 30 juin 2020 à 9h00
Questions orales sans débat — Hélicoptère dragon 63

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Pires Beaune :

Permettez-moi de commencer par déplorer l'absence du ministre Christophe Castaner et du secrétaire d'État Laurent Nunez à qui ma question s'adresse.

Que s'est-il passé, madame Vidal ? Qui a pris cette décision concernant l'hélicoptère Dragon 63 et sur quels éléments se fonde-t-elle ? Ces questions toutes simples, je les ai posées au directeur général de la sécurité civile, M. Thirion, lorsqu'il s'est rendu en urgence à Clermont-Ferrand la semaine dernière, mais je n'ai pas obtenu de réponse. Je n'en ai pas obtenu davantage à cette autre question toute simple : quand le Dragon 63 doit-il s'envoler pour rejoindre la base de Mende ?

Ce projet a fait couler beaucoup d'encre en quelques jours. Le ministre y a mis un terme et je l'en remercie sincèrement. Le Dragon 63 restera basé à Clermont-Ferrand et continuera de couvrir les quatre départements auvergnats dont l'Allier, où la pénurie de médecins se fait encore plus cruellement sentir qu'ailleurs. Il continuera donc de protéger les Auvergnats et les très nombreux touristes que nous accueillerons cet été.

Les élus locaux mais aussi les parlementaires de toutes tendances confondues ont été meurtris d'apprendre eux aussi, au détour d'un article de presse, la nouvelle de ce déplacement décidé unilatéralement dans un bureau parisien. Devant la bronca des élus, M. Castaner a dépêché en catastrophe le directeur général de la sécurité civile pour éteindre l'incendie qu'il avait allumé alors que la préfète de Lozère jetait de l'huile sur le feu par son tweet ravageur !

Cette décision a été prise à Paris, sans aucune concertation locale ! Hier matin, encore, le directeur du centre hospitalier universitaire et le chef du SAMU n'avaient reçu aucune information officielle, alors que des partenariats intelligents ont été noués entre la protection civile et plusieurs opérateurs dans le département. Encore une fois, je vous remercie sincèrement mais cette fâcheuse histoire, qui se termine bien, illustre une fois de plus le mal qui ronge notre pays : l'exercice vertical du pouvoir. Il s'agit certes d'une compétence régalienne, mais cela ne signifie pas que Paris doit tout régler. Quels enseignements tirerez-vous de cet épisode peu glorieux ?

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