Dans le courant du mois de mai, près de 700 000 lycéens ont découvert les premières affectations de Parcoursup. C'est une période déterminante pour leur avenir.
Étant rapporteure de la mission d'évaluation de l'accès à l'enseignement supérieur, au sein du comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques, j'ai participé à l'audition de nombreux acteurs de ce secteur.
En février dernier, la Cour des comptes remettait un premier bilan de la loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants, dite loi ORE, où elle rappelait que, en 2018, le Gouvernement avait dû faire face à une augmentation du nombre de candidats aux études supérieures. Vous avez très bien relevé le défi, en permettant à une grande majorité d'entre eux de recevoir une proposition, sans recourir au tirage au sort.
Dans le passé, avec APB, près de 170 filières faisaient usage d'un système de répartition inégalitaire et injuste. C'est dans ce contexte que la loi ORE a introduit Parcoursup, dans l'objectif de garantir un droit d'accès à l'enseignement supérieur pour tous, et d'assurer une plus grande réussite des étudiants.
Cependant, la Cour des comptes a souligné que la nouvelle procédure d'affectation souffre encore d'un défaut de transparence, avis partagé par le Conseil constitutionnel, qui a tranché en faveur de la publication postérieure des critères et algorithmes locaux, même si, nous le savons, la procédure d'orientation ne repose pas uniquement sur ces algorithmes.
Les étudiants disent être confrontés à un problème d'équité, notamment par manque d'informations sur leurs chances d'admission et sur le critère du lycée d'origine. Ce phénomène est surtout visible dans les universités en tension, en région parisienne et dans certaines grandes agglomérations.
L'autocensure est une réalité que nous devons prendre en compte pour aider les étudiants dans leurs choix d'orientation. Par ailleurs, j'aimerais connaître votre position sur ces avis et vos recommandations en matière de transparence. Comment Parcoursup peut-il être amélioré pour garantir le respect du principe d'égalité entre tous les étudiants ?