Cet amendement vise à supprimer l'article 1er bis. En vérité, et notre collègue vient de soulever la question, il ne répond en rien aux besoins réels de la population, en particulier à Mayotte. Cet article n'a pour objet que de reproduire un confinement et une restriction des libertés alors que tout le monde s'accorde sur le fait que ce qui manque sur le terrain, ce sont des moyens – humains, matériels, financiers – pour faire face à la grave crise sociale qui frappe ce territoire et qui rend la pandémie encore plus dangereuse. Or face à cette situation, on ne trouve qu'une restriction des libertés, une obsession pour les questions liées à l'immigration, une forme d'infantilisation de la population qui proteste et à qui l'on interdit de le faire et de se rassembler. Pourtant, c'est bien sûr une exigence d'égalité qu'elle porte.
La question devra être tranchée un jour : si Mayotte et la Guyane font partie de la République française, il faut se battre pour l'égalité réelle des droits de nos concitoyens qui y vivent. Cette égalité n'existe pas à l'heure actuelle ! La République est à deux vitesses : elle n'existe pas concrètement pour nos concitoyens dans ces territoires. Cette réalité apparaît de façon particulièrement aiguë en cette période de pandémie.
L'article 1er ne répondant pas à la grave situation qui frappe ces territoires, nous proposons sa simple suppression, par respect pour les populations.