Les artistes sont indispensables au lien social, à l'ouverture et à l'épanouissement de notre société. Ils sont des acteurs majeurs du développement et de l'attractivité des territoires, comme celui que nous avons en partage, les Pays de la Loire, terre de festivals.
La politique culturelle de notre pays dans son ensemble doit faire face à de grands chantiers mais, comme vous l'avez dit lundi dernier, l'urgence absolue en ce début d'été consistera notamment à favoriser la remise en route des festivals. Vous annoncez des états généraux des festivals mais ce sera une solution à moyen terme.
Or il y a urgence ! Les annulations de festivals sont dramatiques, tant pour les artistes et les compagnies que pour les très nombreux bénévoles qui les animent et les territoires qui les soutiennent et les accueillent – je pense en particulier aux festivals annulés dans mon département, la Mayenne. Sur le plan national, 4 000 manifestations ont été annulées entre avril et août. Le coût de ces annulations approcherait les 2,6 milliards d'euros, avec des conséquences majeures en termes d'emploi et d'économie des territoires. La création d'un fonds de 10 millions d'euros annoncée par le ministère de la culture pour faire face à ce séisme n'est malheureusement pas à la hauteur.
Madame la ministre, notre pays connaît une particulière vulnérabilité culturelle. Des femmes, des hommes, des territoires sont dans l'attente d'une réponse appropriée du Gouvernement. S'ils n'attendent pas tout de l'État, ils ont cependant besoin d'être soutenus. Ma question est simple : vous qui êtes la ministre des artistes et des territoires, quelle réponse d'urgence, à la hauteur des enjeux, entendez-vous apporter à l'écosystème du spectacle vivant en prenant en considération l'importance des festivals ?