Lors de l'examen du projet de loi organisant la sortie de l'état d'urgence sanitaire, j'ai essayé de prolonger ce qui avait été fait pendant celui-ci, c'est-à-dire empêcher les sorties sèches de l'ASE. L'article 40 de la Constitution a eu raison de mon projet.
Il nous faut tous saluer l'amendement du Gouvernement : il ne résoudra pas tous les problèmes de l'ASE, mais les enfants concernés, pris en charge par l'ASE, seront ainsi protégés. Ceux qui atteignent 18 ans ont droit dans certains départements à des contrats jeunes majeurs : il faut aider ces départements volontaristes, qui ne les laissent pas à la rue. Je salue à cet égard l'implication de tous et l'écoute du Gouvernement, qui permet d'inscrire ces 50 millions d'aide aux départements pour les derniers mois de l'année.
Il conviendra d'envisager de prolonger cette réponse temporaire : on ne peut pas continuer à laisser des enfants de 18 ans se retrouver à la rue. Il n'est pas acceptable qu'en France l'aide à l'enfance se solde majoritairement par des sorties sèches et que 40 % des jeunes qui sont à la rue viennent de l'ASE.
Nous pourrons en discuter dans le cadre du prochain projet de loi de finances initiale, mais également dans un futur projet de loi sur la protection de l'enfance qu'Adrien Taquet, tout comme moi, appelait de ses voeux, en lien avec les départements et tous les acteurs de la politique d'aide à l'enfance, parce que l'ASE a besoin d'être réformée.